Essai de la ZR-7

Une ligne moderne, un quatre cylindres en ligne de 750 cm3 et un prix tellement serré qu’il n’atteint même pas les 40 000 F, Kawasaki pouvait difficilement frapper plus juste qu’avec la ZR-7.

On a aimé
Sa simplicité et son faible prix lui offrent ses meilleurs atouts.

On a moins aimé
Bien que partageant la même racine patronymique que la ZRX 1100, la ZR-7 est loin de partager ses qualités dynamiques.

La lignée

La ZR-7 ne revendique pas le statut, loin de là, de moto révolutionnaire. Son moteur est au contraire issu d’une longue lignée qui débuta en 1973 avec la Z750 RS. Vinrent ensuite les Z 750 FX en 1979, GPZ 750 en 1983 et enfin la Zéphyr 750 en 1990.

Les améliorations

Pêle-même : le système K-tric (à l’admission), des réchauffages de carburateurs en série, le renforcement des pistons et l’amélioration du circuit de refroidissement grâce à de nouveaux gicleurs et une augmentation de la capacité de la pompe à huile.

Son signe particulier

La ZR-7 a bien du mal à se trouver un petit nom.

Notre avis

Une moto sans prétention particulière si ce n’est celle de séduire les motards de tous âges, de toute condition et de tout niveau de pilotage. Elle est donc partie pour devenir un grand classique.

Avec sa ligne moderne et sportive, la ZR-7 entretient longtemps l’espoir de se retrouver au guidon de l’un de ces nouveaux roadsters ultra-sport de moyenne cylindrée. D’ailleurs, son positionnement au sein de la gamme Kawasaki entre l’ER-5 et la ZRX1100, réputés pour leurs tempéraments bouillonnants, incline naturellement à penser que la ZR-7 va faire sienne les qualités de légèreté et de maniabilité de la petite tout en s’offrant un bout des performances de la grosse. C’est oublier un peu trop vite que la ZR-7 est, en dépit des apparences, la digne héritière d’une toute autre lignée de roadsters : celle des Zéphyr 550 et 750. C’est à cette dernière qu’elle emprunte son moteur : un quatre cylindres en ligne de 738 cm3 à deux soupapes par cylindre et refroidissement par air et huile.

Maniable en ville

La prise en main de la ZR-7 se fait le plus naturellement du monde. La selle basse et la position redressée ne pourront surprendre personne pas plus que l’agencement des instruments de bord ou des commodos. Les fonds blancs des tachymètres et compte-tours sont en revanche immédiatement flatteurs à l’œil et la jauge d’essence placée entre les deux ôte immédiatement le doute d’une prochaine panne sèche. Les leviers de frein et d’embrayage sont réglables sur 4 et 5 positions, ce qui permet d’emblée de se mettre la machine en main.

A faible vitesse en ville, la ZR-7 apparaît tout de suite très maniable et dotée d'une direction légère. Les premières ruelles à angle droit mettent en valeur un très bon rayon de braquage. A faible régime, le moteur s'avère parfaitement docile et ne requiert que très peu l'usage de l'embrayage, très doux par ailleurs. Hors de la ville, la partie-cycle laisse cependant assez vite percevoir le comportement typique d’un quatre cylindres d’ancienne génération

Agréable pour enrouler gentiment à bas régime, le quatre-cylindres pourtant peu vitaminé s’acquitte honorablement de sa tache et offre le meilleur de lui-même dès 4 500 tr/mn où son couple s’élève déjà à 6 mkg. Mais il faut attendre les 6 000 tr/mn pour le voir offrir son potentiel maximum qui, à défaut d’être décoiffant (la ZR-7 n’affiche qu’une puissance modeste de 76 chevaux), est globalement satisfaisant. Suffisant en tout cas pour s’acquitter des dépassements en toute quiétude. Sur autoroute, il s'avère capable de cruiser à un bon 160 km/h sans donner l'impression de forcer. Bref, on découvre dans cette basique à petit prix des qualités routières indéniables qui pourront être encore bonifiées grâce à l'adjonction d'un saute-vent disponible en option.

En résumé, cette ZR-7 n'est peut-être pas le roadster sportif que l'on attendait mais elle propose un excellent compromis pour rouler loin sans se ruiner. Dotée d'une consommation raisonnable offrant une autonomie moyenne de 300 kilomètres, elle renoue avec une tradition en voie de disparition : rouler en toute simplicité.

Caratéristiques Techniques :

Type 4 cylindres en ligne refroidis par air et huile
Distribution 2 ACT, 8 soupape
Cylindrée 738 cm3
Alésage x Course 66 x 54
Alimentation4 carburateurs Keihin avec K-Tric
Puissance 75 Ch à 9500 tr/mn
Couple 6,4 kg/m à 7500 tr/mn
Boîte de vitesses 5 rapports
Transmission par chaîne
Cadre double berceau en acier
Suspension AV fourche télescopique
Suspension AR prolink
Frein AV double disque ø 300 mm, 2 pistons
Frein AR simple disque ø 240 mm, 2 pistons
Pneus 120/70 x 17 AV ; 160/60 x 17 AR
Hauteur de selle 800 mm
Empattement 1 455 mm
Réservoir d'essence 22 l
Poids à sec 202 kg

Coloris bleu électrique, champagne doré metallisé, rouge lie de vin